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Violents affrontements à Epping autour d’un hôtel abritant des demandeurs d’asile

À Epping, ville paisible du comté d'Essex au nord-est de Londres, la tension est montée d’un cran ce dimanche 21 juillet. L'hôtel Bell, devenu centre d'hébergement pour demandeurs d’asile, a été la cible d’un rassemblement houleux marqué par des cris hostiles, des fumigènes et des jets de bouteilles. Une façade endommagée, une atmosphère explosive : le lieu s’est transformé en véritable champ de bataille.

©2025  Voix Press - Violents affrontements à Epping autour d’un hôtel abritant des demandeurs d’asile
©2025 Voix Press - Violents affrontements à Epping autour d’un hôtel abritant des demandeurs d’asile

À l’origine de cette escalade : la mise en examen d’un migrant de 37 ans, accusé d’avoir tenté d’embrasser une adolescente de 14 ans. L’homme, qui a nié les faits devant la justice le jeudi précédent, cristallise désormais la colère d’une partie de la population, attisée par certains discours extrémistes.


Dans la soirée de dimanche, plusieurs centaines de manifestants ont lancé des projectiles en direction de l’hôtel et des forces de l’ordre, venues en nombre pour tenter de contenir la foule. Les slogans brandis sur les pancartes — « Renvoyez-les chez eux », « Défendons nos filles », « Expulsons les criminels étrangers » — témoignent d’un climat de défiance et d’exaspération, voire de haine.


La police de l'Essex a procédé à cinq arrestations : quatre individus suspectés d’avoir participé à des violences lors d’un précédent rassemblement, et une cinquième personne accusée d’avoir endommagé un véhicule de police banalisé.


Ce type d'incident devient récurrent au Royaume-Uni, où les hôtels abritant des migrants font régulièrement l’objet de tensions. Ces établissements, qui coûtent au pays plus de 8 millions de livres par jour, sont au cœur d’un débat politique envenimé sur l’immigration. Plusieurs figures de l’extrême droite ont d’ailleurs saisi l’affaire d’Epping pour relancer leur discours anti-migrants.


Alors que les autorités britanniques promettent de mettre fin à l’hébergement dans ces hôtels d’ici 2029, les récentes violences montrent que la crise migratoire dépasse le simple enjeu logistique. Elle révèle un malaise plus profond, amplifié par des drames comme celui de Southport l’an dernier, où trois fillettes avaient été tuées par un jeune homme d’origine rwandaise. Le Royaume-Uni semble pris dans une spirale où crispations politiques, tensions sociales et discours radicaux se nourrissent mutuellement.


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