Marche blanche à Cappelle-la-Grande en hommage à Djamel Bendjaballah, victime d’un crime raciste
- Temp H.
- 1 sept.
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Une marche blanche se déroule cet après-midi à Cappelle-la-Grande, près de Dunkerque, en mémoire de Djamel Bendjaballah. Âgé de 43 ans, il a été assassiné il y a un an par l’ex-conjoint de sa compagne, membre d’un groupuscule d’extrême droite, après avoir été l’objet d’un harcèlement xénophobe prolongé. L’auteur des faits a écrasé la victime à plusieurs reprises avec sa voiture.

La famille de Djamel Bendjaballah se bat pour que ce crime soit reconnu comme motivé par la haine raciale, une circonstance aggravante qui, pour l’heure, n’a pas été retenue par les magistrats en charge de l’enquête.
« Mon frère était ciblé uniquement parce qu’il était musulman et d’origine arabe. Tout dans sa vie était affecté par cette haine », témoigne Nadia Bendjaballah, sœur de la victime. L’agresseur, impliqué dans un groupuscule d’extrême droite et survivaliste, dirigeait la branche nord de ce mouvement.
Dans les mois précédant le drame, Djamel Bendjaballah a subi un harcèlement répété : insultes xénophobes par messages (« Sale bougnoule, sarrasin, rat ») et provocations envers les enfants de sa compagne, sous forme de « cadeaux » choquants comme des cochons en chocolat ou un saucisson étiqueté « halal ».
Deux plaintes ont été déposées par la victime, mais classées sans suite, renforçant le sentiment de la famille selon lequel les autorités portent une part de responsabilité dans ce drame. Pour Nadia Bendjaballah, son frère incarnait « le mérite républicain » : éducateur engagé, dévoué à son travail et aux autres, Djamel représentait les valeurs d’égalité, liberté, fraternité auxquelles sa famille croit.
La famille espère désormais que la justice requalifiera les faits, une possibilité évoquée par la procureure, qui attend de nouveaux éléments avant de statuer.
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