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Stérilisations forcées au Groenland : le Danemark présente ses excuses, les victimes réclament justice

Entre 1966 et 1992, plus de 4 500 femmes ont été victimes de stérilisations forcées menées par les autorités danoises au Groenland. Mercredi 27 août, la Première ministre du Danemark, Mette Frederiksen, a présenté des excuses officielles et demandé « pardon » au nom du royaume. Ce geste inédit suscite à la fois soulagement et frustration parmi les victimes.

©2025 Voix Press - Stérilisations forcées au Groenland : le Danemark présente ses excuses, les victimes réclament justice
©2025 Voix Press - Stérilisations forcées au Groenland : le Danemark présente ses excuses, les victimes réclament justice

Henriette Berthesen, 13 ans au moment des faits, témoigne auprès de l’AFP :

« Je suis heureuse, mais cela arrive peut-être trop tard », confie-t-elle. À l’époque, un stérilet lui avait été posé sans son consentement.


Au Groenland, des milliers de jeunes filles inuites ont subi la même violence, entraînant stérilité, douleurs chroniques et traumatismes psychologiques. Il aura fallu attendre 35 ans après la fin de ces pratiques et six ans après les premiers témoignages pour que Copenhague reconnaisse ses responsabilités.


Pour Julie Gronning, avocate représentant des dizaines de plaignantes, ces excuses sont « un grand pas », mais loin d’être suffisantes :

« Bien sûr, c’est dans la bonne direction, mais ce n’est pas la fin. Nous exigeons réparation et reconnaissance juridique de la responsabilité du Danemark. »


Près de 150 victimes attendent toujours un procès et réclament environ six millions d’euros d’indemnisation.


Le Premier ministre groenlandais, Jens Frederik Nielsen, a également présenté ses excuses, car ces pratiques ont perduré après l’autonomie du territoire. Si le Danemark agit maintenant, c’est parce que les conclusions d’une enquête indépendante sont imminentes.


Pendant plusieurs décennies, les autorités danoises ont mené une politique visant à limiter la natalité des populations inuites, considérées comme « trop nombreuses » sur le territoire arctique. Une page sombre de l’histoire coloniale qui continue de hanter les relations entre Copenhague et Nuuk.

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