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Mort d’un exilé syrien à Gravelines : des policiers français mis en cause

Un an après les faits, une enquête journalistique accablante vient jeter une lumière crue sur les circonstances entourant la mort de Jumaa-al-Hasan, un exilé syrien de 27 ans, survenue dans la nuit du 2 au 3 mars 2024, près de la côte franco-britannique.

©2025 Voix Press - Mort d’un exilé syrien à Gravelines : des policiers français mis en cause
©2025 Voix Press - Mort d’un exilé syrien à Gravelines : des policiers français mis en cause

Selon les révélations du média d’investigation Disclose, corroborées par un consortium de journalistes européens, le jeune homme aurait perdu la vie en tentant de traverser la Manche, sous les yeux de la police française.


Une nuit tragique sur les rives de la mer du Nord

Fuyant la guerre en Syrie, Jumaa-al-Hasan avait trouvé refuge sur les berges d’un canal à Gravelines (Nord), dans l’attente d’embarquer clandestinement vers le Royaume-Uni à bord d’un canot pneumatique. Mais la traversée n’aura jamais lieu.


Repéré par les forces de l’ordre, l’exilé aurait été aspergé de gaz lacrymogène. Paniqué, il se serait jeté à l’eau. Incapable de regagner la rive, il se serait noyé sous les regards impuissants des passagers déjà embarqués, et les projecteurs des torches policières braqués sur la scène.


Des témoins accusent l’inaction policière


Plusieurs témoins interrogés dénoncent une absence volontaire de secours de la part des agents présents :

« La police aurait pu le sortir, mais elle n’a rien fait », confie l’un d’eux.
« Dès qu’on s’approchait, on risquait d’être arrêté », ajoute un autre.

Un signalement ignoré, un corps retrouvé deux semaines plus tard.

Peu après le drame, l’association humanitaire Utopia 56, qui intervient auprès des exilés, a alerté les secours. Mais les recherches ont été rapidement interrompues. Ce n’est que seize jours plus tard que le corps sans vie de Jumaa-al-Hasan a été découvert, à quelques centaines de mètres du lieu du drame.


Face à ce qu’elle qualifie d’inaction grave, Utopia 56 a déposé plainte pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger.


Cette affaire soulève une fois de plus la question des pratiques policières à la frontière nord de la France, et des conditions de plus en plus périlleuses pour les exilés tentant de rejoindre le Royaume-Uni. Elle pose également un débat sur la responsabilité morale et légale des autorités dans la gestion de ces situations extrêmes.


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