Visite d’État en France : Lula et Macron affichent des désaccords diplomatiques, mais cherchent des convergences
- Alexandra Malta
- 6 juin
- 2 min de lecture
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva poursuit ce vendredi 6 juin sa visite d’État en France, entamée la veille. Au programme de cette deuxième journée, une visite conjointe avec le président Emmanuel Macron d’une exposition au Grand Palais, symbole du dialogue culturel entre les deux nations.

Jeudi 5 juin, les deux chefs d’État avaient déjà tenu un échange bilatéral suivi d’une conférence de presse commune. Ce moment a mis en lumière des positions divergentes, notamment sur le dossier ukrainien. Si la volonté de coopération reste affirmée, les approches sur la gestion du conflit et la posture à adopter face à Vladimir Poutine reflètent des lignes diplomatiques distinctes.
Sur la question du Proche-Orient, la France espère pouvoir compter sur le poids diplomatique du Brésil, qui a reconnu l’État palestinien dès 2010, pour soutenir les efforts en faveur d’une issue politique au conflit israélo-palestinien. Une conférence internationale, coorganisée par Paris et Riyad à l’ONU mi-juin, vise justement à relancer une dynamique de paix.
Dans ce contexte, Lula a réitéré sa dénonciation des opérations militaires israéliennes à Gaza, accusant le gouvernement israélien actuel — qu’il qualifie d’« extrême droite » — de mener un « génocide prémédité » contre les civils palestiniens, en particulier les femmes et les enfants. Il a souligné que la reconnaissance de l’État palestinien constituait, selon lui, « un devoir moral, un impératif humain et une exigence politique pour tous les dirigeants responsables ».
De son côté, la France, tout en envisageant sérieusement une telle reconnaissance, défend une approche équilibrée. Paris estime en effet que cette reconnaissance doit aller de pair avec celle d’Israël par les États arabes, dans l’optique d’un règlement durable et équitable du conflit.
Cette visite d’État, entre désaccords assumés et volonté de dialogue, confirme le rôle croissant du Brésil sur la scène internationale et la complexité des grands équilibres diplomatiques dans un monde en mutation.
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