Huey Lewis : « Je doute de remonter un jour sur scène », confie la star frappée par une perte auditive totale
- Voix Press
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Dernière mise à jour : il y a 5 jours
La légende du rock Huey Lewis, célèbre pour son tube Hip to Be Square, vit une épreuve déchirante : depuis 2018, l’artiste est frappé d’une perte auditive quasi totale due à la maladie de Ménière, un trouble de l’oreille interne qui bouleverse sa vie et met en péril sa passion pour la musique.

Tout a basculé alors qu’il se produisait à Dallas avec son groupe emblématique, The News. Ce soir-là, sa capacité auditive s’effondre subitement, plongeant l’artiste de 74 ans dans une spirale de désespoir. « J’avais des acouphènes assourdissants. Je restais allongé dans mon lit, incapable de faire quoi que ce soit… Je pensais à la mort », confie-t-il avec sincérité.
Ce n'était pourtant pas son premier combat avec la maladie : dès 1987, il perd l’audition de son oreille droite. À l'époque, les médecins lui diagnostiquent la maladie de Ménière et lui conseillent simplement de "s’y habituer". Une réponse cruelle pour un musicien dont l'identité repose sur la justesse du son et le plaisir de la scène.
« J’avais l’impression d’avoir de l’eau dans l’oreille, comme si j’étais sous l’eau en permanence. Impossible de déboucher quoi que ce soit », racontait-il déjà à Rolling Stone. Malgré de nombreuses consultations médicales, suivis spécialisés et régimes stricts, rien n’a pu inverser la situation.
Aujourd’hui, équipé d’un implant cochléaire – dispositif qui stimule directement le nerf auditif – Huey Lewis admet qu’il entend mieux les voix… mais pas la musique. « C’est ce qu’il y a de plus douloureux. Ce n’est pas seulement le fait de ne plus pouvoir jouer sur scène ou chanter. Le plus dur, c’est que je ne peux même plus écouter la musique, en profiter. »
Malgré tout, il refuse de renoncer. S’il doute de pouvoir revivre l’intensité d’une performance scénique, il continue d’espérer une forme de réconciliation avec la musique. « Peut-être que je pourrai essayer. Je ne vais pas abandonner. Mais ce genre de plaisir, cette adrénaline… je ne suis pas sûr de la retrouver un jour. »
Avec une force remarquable, il relativise : « On peut s’habituer à presque tout. Je me disais parfois : au moins, je n’ai pas de cancer du pancréas. » Soutenu par sa famille et ses proches, Huey Lewis affronte sa nouvelle réalité avec dignité, même si chaque jour lui rappelle ce qu’il a perdu : un lien intime et viscéral avec la musique.
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