Crise ouverte chez Les Républicains : duel Dati-Barnier pour la 2e circonscription de Paris
- Alexandra Malta
- 29 juil.
- 2 min de lecture
La Commission nationale d’investiture (CNI) du parti Les Républicains a tranché ce lundi 28 juillet : Michel Barnier sera le candidat officiel du parti pour les élections législatives partielles dans la 2e circonscription de Paris, prévues en octobre. L’annonce s’est faite à l’unanimité, malgré une opposition frontale de la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui maintient sa propre candidature. Une bataille interne s’annonce : un seul parti, deux figures en lice.

Rachida Dati, fidèle aux valeurs du parti mais résolue, n’a passé qu’un court moment à la CNI — une quinzaine de minutes tout au plus — pour réaffirmer qu’elle sera bel et bien candidate, quoi qu’il advienne. Elle a quitté les lieux sans attendre l’arrivée de Michel Barnier et sans s’adresser à la presse. Toutefois, elle avait préalablement fait part de ses intentions dans les colonnes du Parisien, affirmant son engagement « coûte que coûte ».
Dans cet entretien, Rachida Dati a vertement critiqué Michel Barnier, qu’elle accuse de s’inscrire dans une logique purement présidentielle.
« Cette élection ne peut pas être un tremplin pour les ambitions nationales de Michel Barnier. C’est irrespectueux pour les électeurs, et révélateur de son parachutage politique »,
a-t-elle déclaré. Elle pointe du doigt un calcul stratégique visant à l’écarter de la scène parisienne.
De son côté, Michel Barnier a adopté un ton plus rassembleur après avoir obtenu l’investiture avec une seule abstention.
« Je ne me présente contre personne, mais avec tout le monde »,
a-t-il assuré, se disant « déterminé mais humble ». Il a toutefois évité les caméras à la sortie, tout comme Bruno Retailleau, en empruntant une porte dérobée.
Alors que Rachida Dati ambitionne de conduire une liste de large union pour la mairie de Paris, aucune validation officielle de sa candidature par Les Républicains n’a été prononcée. Un cadre du parti, interrogé par l’AFP, a mis en garde contre toute tentative de purge :
« Il faudra une liste principalement LR, sans chasse aux sorcières contre ceux qui ont critiqué son rapprochement avec la macronie ».
L’avenir dira si la fracture entre Rachida Dati et Les Républicains est irréversible. Pour l’heure, le choix lui appartient.
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