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Crash d’un Boeing 787 Dreamliner d’Air India : un nouveau revers pour le géant américain

Ahmedabad, Inde – Le jeudi 12 juin 2025, un avion de la compagnie Air India à destination de Londres s’est écrasé dans une zone résidentielle peu après son décollage de l’aéroport d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde. À bord de l’appareil se trouvaient 242 personnes. À ce stade, les causes de l’accident restent indéterminées. L’appareil en question était un Boeing 787 Dreamliner, relançant ainsi les inquiétudes autour de la fiabilité des modèles du constructeur américain.

©2025 Voix Press - Crash d’un Boeing 787 Dreamliner d’Air India : un nouveau revers pour le géant américain
©2025 Voix Press - Crash d’un Boeing 787 Dreamliner d’Air India : un nouveau revers pour le géant américain

Depuis son entrée en service en 2011, le 787 Dreamliner avait pourtant marqué une avancée majeure dans le domaine des vols long-courriers. Avion moderne, économe en carburant et prisé des compagnies aériennes, il a enregistré plus de 2 500 commandes à l’échelle mondiale. Néanmoins, ces dernières années, le modèle accumule les incidents techniques : problèmes de structure détectés en 2021, suspension de la production pendant deux ans, et plus récemment, un incident en vol entre Sydney et Auckland ayant conduit à l’hospitalisation de plusieurs passagers.


Le drame d’Ahmedabad constitue le premier crash mortel impliquant un 787 Dreamliner, mais il s’ajoute à une série noire pour Boeing. Le constructeur reste marqué par les tragédies des 737 MAX survenues en 2018 en Indonésie et en 2019 en Éthiopie, qui ont coûté la vie à 346 personnes. Le mois dernier, Boeing a conclu un accord avec la justice américaine pour éviter des poursuites pénales dans ces deux affaires, en acceptant de verser plus d’un milliard de dollars.


La réaction des marchés financiers ne s’est pas fait attendre : l’action Boeing a chuté de plus de 4 % à la Bourse de New York. GE Aerospace, fabricant des moteurs du Dreamliner impliqué, a également enregistré un recul supérieur à 2 %.


Pour Gérard Feldzer, expert aéronautique et ancien pilote de ligne, la récupération rapide des boîtes noires est essentielle :

« Il est impératif de comprendre rapidement ce qui s’est passé. S’il s’agit d’un défaut de conception ou de fabrication, les implications seront majeures pour toutes les compagnies exploitant ce modèle. »

Selon lui, plusieurs hypothèses sont envisageables, allant d’un problème de carburant à une panne des systèmes de commande de vol ou encore une collision avec des oiseaux.

« Le Dreamliner est l’un des fleurons de Boeing. Si une faille grave venait à être identifiée après plus d’une décennie d’exploitation, cela pourrait avoir des conséquences très lourdes pour le constructeur. »

Ce nouvel accident survient à un moment critique pour Boeing, qui lutte déjà pour restaurer sa crédibilité dans l’industrie aéronautique mondiale.

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