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Anna Wintour tourne une page historique : elle quitte la rédaction de Vogue US après 37 ans de règne, mais demeure à la tête de la marque à l’échelle mondiale

Icône incontestée de la mode, Anna Wintour quitte ses fonctions de rédactrice en chef de Vogue US, un poste qu’elle occupait depuis 1988. À 75 ans, celle que l’on surnomme la « papesse de la mode » passe le relais, tout en conservant son rôle stratégique à l'international. L’annonce, faite le 26 juin 2025 et relayée par plusieurs médias américains, a immédiatement provoqué une onde de choc dans l’univers de la mode et des médias.

©2025 Voix Press - Anna Wintour tourne une page historique : elle quitte la rédaction de Vogue US après 37 ans de règne, mais demeure à la tête de la marque à l’échelle mondiale
©2025 Voix Press - Anna Wintour tourne une page historique : elle quitte la rédaction de Vogue US après 37 ans de règne, mais demeure à la tête de la marque à l’échelle mondiale

C’est le Daily Front Row, publication spécialisée dans le secteur, qui a confirmé la nouvelle : « Surprise ! Anna Wintour a annoncé mercredi matin à son équipe qu’elle quittait la rédaction américaine de Vogue après 37 ans de service. » Une page se tourne pour la légendaire figure, souvent associée au personnage de Miranda Priestly dans Le Diable s’habille en Prada, inspiré directement de sa silhouette mythique et de son autorité redoutée.


Anna Wintour, c’est un regard, un silence, une inclinaison de tête… et des carrières qui se font ou se défont. Depuis son arrivée à la tête de Vogue US en 1988, elle a transformé le magazine en véritable bible de la mode. Avec plus d’un million d’exemplaires vendus chaque mois en 2025 et des revenus annuels estimés à 450 millions de dollars, elle a élevé la publication au sommet de l’influence mondiale.


Son pouvoir dépasse les pages glacées des magazines. Elle peut propulser un créateur inconnu au rang de star ou, à l’inverse, l’effacer de la scène. Sa main est également derrière l’organisation du Met Gala, l’événement caritatif le plus médiatisé du monde de la mode, qui a récemment récolté 25 millions de dollars en une seule soirée.


Issue d’une famille britannique cultivée – son père Charles Wintour était rédacteur en chef de l’Evening Standard – Anna Wintour entre dans le monde de la mode un peu par hasard. Après avoir quitté l’école à 16 ans, elle fait ses armes dans la mythique boutique Biba, puis chez Harrods, avant de tenter brièvement des études imposées qu’elle abandonne rapidement. Pour elle, « la mode, ça ne s’apprend pas ».


Elle fait ses premiers pas dans le journalisme de mode chez Harper’s Bazaar UK, avant de s’installer à New York en 1975. Malgré un licenciement rapide, elle rebondit grâce à son réseau et entre chez Vogue en 1983 en tant que directrice créative – un poste créé sur mesure. Cinq ans plus tard, elle accède à la rédaction en chef de l’édition américaine, atteignant son objectif ultime.


Dès ses débuts, elle bouscule les codes. Pour son tout premier « September Issue », elle impose Naomi Campbell en couverture, dans une industrie alors peu ouverte à la diversité. Elle soutient avec constance les jeunes créateurs, tels qu’Alexander Wang, Marc Jacobs ou encore Rick Owens, participant à redessiner les contours de la mode contemporaine.


Si son style est inimitable, son tempérament l’est tout autant. Froide, discrète, intransigeante, elle incarne le contrôle absolu. Elle ne s’attarde jamais, ne bavarde pas, mais lorsqu’elle entre dans une salle, le silence s’impose. Son autorité est telle qu’elle est la seule à pouvoir s’adresser à un designer quelques secondes avant un défilé.


En 2006, son influence inspire directement le personnage culte de Miranda Priestly, incarné par Meryl Streep dans Le Diable s’habille en Prada. Derrière la fiction, une vérité : celle d’une femme qui a imposé ses règles dans un univers impitoyable. Avec un salaire annuel estimé à plus de deux millions de dollars chez Condé Nast, Anna Wintour demeure l’une des figures les plus puissantes – et les mieux rémunérées – de l’industrie.


Si elle quitte la rédaction de Vogue US, Anna Wintour ne quitte pas la scène. Condé Nast a confirmé qu’elle continuerait de superviser l’ensemble des éditions internationales du magazine. Un nouveau poste sera créé pour diriger le contenu éditorial de l’édition américaine.


En d’autres termes, la reine ne quitte pas son royaume – elle change simplement de trône.

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