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Mette Frederiksen imprime une ligne sécuritaire à la présidence danoise du Conseil de l’UE, inquiète la gauche et séduit l’extrême droite

Moins d’une semaine après avoir pris la tête tournante du Conseil de l’Union européenne, la Première ministre danoise Mette Frederiksen a dévoilé, ce mardi 8 juillet, les grandes priorités de son semestre à la présidence. Une ligne politique axée sur la sécurité et un discours musclé sur l'immigration font émerger des inquiétudes, notamment à gauche, tandis que les partis d’extrême droite saluent ses positions.

©2025 Voix Press - Mette Frederiksen imprime une ligne sécuritaire à la présidence danoise du Conseil de l’UE, inquiète la gauche et séduit l’extrême droite
©2025 Voix Press - Mette Frederiksen imprime une ligne sécuritaire à la présidence danoise du Conseil de l’UE, inquiète la gauche et séduit l’extrême droite

Dans un hémicycle presque vide, Mette Frederiksen s’est exprimée drapée d’une veste bleu azur, en écho au drapeau européen. Elle a ouvertement placé la sécurité de l’Europe au sommet de son programme, évoquant à la fois la menace russe, le besoin de réarmement et surtout, le contrôle des flux migratoires.


« Les Européens ont le droit fondamental de se sentir en sécurité. Cela implique de renforcer nos frontières extérieures, de limiter l’arrivée de migrants, de stabiliser nos voisins et d'accélérer les procédures de retour », a déclaré la cheffe du gouvernement danois. Une rhétorique sans nuances, où l’immigration est perçue exclusivement comme un facteur de déstabilisation.


Les positions de Mette Frederiksen ont immédiatement trouvé un écho favorable à l’extrême droite. Jean-Paul Garraud, eurodéputé du groupe Patriotes pour l’Europe, n’a pas manqué de saluer ce qu’il considère comme un virage salutaire : « Votre politique migratoire s’inscrit dans la bonne direction. Vous le faites au Danemark, il faut l’appliquer à l’échelle européenne. »


À gauche, l’inquiétude monte. Les élus progressistes du Parlement européen redoutent que la présidence danoise ne serve de levier pour accélérer des réformes controversées : externalisation des demandes d’asile, durcissement des conditions d’entrée, remise en cause des prérogatives de la Cour européenne des droits de l’homme.


Paradoxalement, Mette Frederiksen est issue des rangs sociaux-démocrates. Autrefois eurosceptique, elle s’est muée en fervente défenseure de l’intégration européenne. Mais son discours actuel sur l’immigration l’inscrit de plus en plus dans une ligne conservatrice. Elle partage aujourd’hui de nombreux points communs avec Giorgia Meloni, Première ministre italienne, à laquelle elle a affirmé récemment que « l’immigration constituait la plus grande menace pour l’Europe du Nord ».


Ce durcissement n’est pas sans lien avec les pressions politiques internes : la montée de l’extrême droite au Danemark pousse les dirigeants modérés à réajuster leur discours pour ne pas perdre leur électorat.


Ainsi, en six ans, Frederiksen est passée d’une gauche traditionnelle à une posture bien plus sécuritaire, illustrant un glissement général de l’Union européenne vers des politiques mi

gratoires plus fermes.

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