Fluminense, dernier rempart sud-américain face à l’hégémonie européenne au Mondial des clubs
- Daniel Mantore
- 7 juil.
- 2 min de lecture
Seule équipe non-européenne encore en lice dans ce Mondial des clubs nouvelle génération, Fluminense porte les espoirs de tout un continent. Après avoir éliminé des poids lourds comme l’Inter Milan, actuel vice-champion d’Europe, le club carioca s’apprête à défier Chelsea mardi 8 juillet à East Rutherford, dans l’objectif de briser le rêve d’une finale 100 % européenne.

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Emmené par son entraîneur Renato Gaúcho, qui a su instaurer une dynamique collective et tactique forte, Fluminense incarne la surprise et la résilience de cette édition. Soutenus par une ferveur populaire impressionnante, les Brésiliens apparaissent aujourd’hui comme l’ultime rempart contre une domination totale du Vieux Continent, alors que l’autre demi-finale opposera le PSG au Real Madrid de Kylian Mbappé.
Le Colombien John Arias, figure clé de cette campagne, n’a pas caché sa fierté :
« Le fossé économique est immense, mais nous avons prouvé que la passion, le talent et l’unité peuvent faire la différence. »
Une conviction partagée par Renato Gaúcho :
« Sur le papier, peut-être que nous sommes inférieurs. Mais sur le terrain, c’est onze contre onze. Et nous, nous avons faim de victoire. »
Le "Flu" s’appuie aussi sur des vétérans d’exception. Fábio (44 ans), Thiago Silva (40 ans) et Germán Cano (37 ans) ont tous été décisifs dans ce parcours. Thiago Silva, de retour au bercail après 15 saisons en Europe, incarne le lien entre passé glorieux et ambition retrouvée.
Pour le président de la FIFA Gianni Infantino, ce tournoi élargi à 32 équipes devait justement permettre de contester la suprématie européenne. Et voilà que Fluminense, sacré en Copa Libertadores 2023, assume pleinement ce rôle de challenger mondial. Après une finale perdue contre Manchester City l'an dernier, les Brésiliens reviennent plus aguerris, plus soudés, et bien décidés à jouer les trouble-fêtes jusqu’au bout.
Face à eux, Chelsea reste sur une belle dynamique, porté par Cole Palmer et une volonté de conclure une saison éprouvante sur une note historique. L’équipe londonienne, qui se méfie après sa défaite face à Flamengo en phase de groupes, avance néanmoins avec sérieux et ambition.
Le défenseur espagnol Marc Cucurella résume l’état d’esprit des Blues :
« Oui, on est fatigués, mais ce genre d’opportunité, on ne les laisse pas passer. »
Dans ce choc des mondes, entre romantisme sud-américain et puissance européenne, Fluminense n’a rien à perdre. Et tout à prouver.
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