Cisjordanie : des Palestiniens privés de leurs terres manifestent contre les violences de colons
- Voix Press
- 5 juil.
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Depuis le 7 octobre, la Cisjordanie occupée est le théâtre d’une escalade inquiétante de violences. Selon l’Autorité palestinienne, près de 1 000 Palestiniens y ont perdu la vie, victimes d’affrontements avec des colons israéliens ou des opérations militaires. Ce vendredi 4 juillet, dans le village de Sinjil, situé à une quinzaine de kilomètres au nord de Ramallah, des dizaines de Palestiniens ont manifesté pour dénoncer l’occupation de leurs terres agricoles par des colons.

Le village est désormais encerclé par une clôture de sécurité érigée par l’armée israélienne, surmontée de barbelés, qui empêche les habitants d’accéder à leurs champs. Parmi les participants, plusieurs Américano-Palestiniens ont exprimé leur colère et leur frustration. Le cortège, composé de véhicules et de manifestants à pied, s’est dirigé vers les collines avoisinantes, désormais occupées par des colons installés avec leurs troupeaux.
Hafez Jaber, l’un des organisateurs, déplore :
« Mon droit fondamental, c’est de cultiver ma terre. Aujourd’hui, ce droit m’est refusé. Des colons y vivent, protégés par l’armée israélienne. »
Son fils a été tué il y a un an et demi, non loin du village. Il ignore encore s’il a été abattu par des colons ou par des soldats.
La tension est montée d’un cran lorsque des manifestants ont mis le feu à une colline pour repousser les colons. En représailles, plusieurs véhicules palestiniens ont été vandalisés. Vitres brisées, pneus lacérés : un pick-up endommagé traverse le village, tandis qu’un habitant, sous couvert d’anonymat, dénonce :
« Ils veulent notre mort. Il n’y a ni paix ni cessez-le-feu ici. Les colons refusent toute trêve. Nous sommes abandonnés. »
L’intervention de l’armée israélienne ne tarde pas. Des tirs de sommation sont effectués pour disperser les manifestants.
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