Hommage à Ousmane Keita, voix historique de RFI au Niger

Figure emblématique du journalisme sportif au Niger, Ousmane Keita s’est éteint samedi 26 juillet à l’âge de 55 ans, à la suite d’un malaise survenu lors du Forum des athlètes organisé à Niamey par le Comité National Olympique. Pendant près de trois décennies, il a été l’infatigable correspondant de Radio France Internationale (RFI), mêlant rigueur professionnelle, passion et dévouement.

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Une voix reconnaissable entre toutes, un ton empreint de chaleur, et une signature devenue légendaire : « Ousmane Keita, Niamey, RFI ». Journaliste attentif, respectueux et profondément humain, il a marqué des générations d’auditeurs et de confrères. Amoureux du sport, notamment de la lutte traditionnelle et du football, Ousmane parcourait inlassablement le pays pour couvrir le Sabre national, la plus prestigieuse compétition de lutte nigérienne.

Son engagement journalistique avait connu des temps forts lors des Jeux de la Francophonie de 2005 à Niamey, mais aussi durant les participations historiques du Mena à la CAN 2012 au Gabon, puis en 2013 en Afrique du Sud.

Les hommages affluent depuis l’annonce de sa disparition. Philippe Zickgraf, ancien responsable de RFI Sports, évoque un homme

« rigoureux, compétent, fiable et d’une ponctualité exemplaire ».

Djibrilla Hima Hamidou, alias "Pelé", président de la Fédération nigérienne de football, parle d’un

« frère, d’un homme bon et d’un journaliste passionné ».

Malgré les épreuves – notamment l’amputation de sa jambe droite en 2021 à la suite d'une opération ratée – Ousmane n’a jamais rompu le lien avec sa « famille RFI ». Il nourrissait encore l’espoir de reprendre le micro.

Yannick Ousmane Keita laisse dans le deuil son épouse Saadatou et ses trois filles : Haouai, Hadjara et Fatima Leila. Sa mémoire, elle, demeure gravée dans l’histoire du journalisme sportif africain.